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mis à jour le 14 août 2018

Le syndrome de Capgras (illusion des sosies)

Votre conjoint.e est bizarre ces derniers temps : et si il(elle) avait été remplacé.e par un sosie ?

Les maladies ou syndromes qui touchent le système nerveux ont parfois des manifestations qui interpellent par leur étrangeté et sont un lourd fardeau pour les personnes atteintes.
Estcevrai.fr vous donne aperçu de certaines de ces pathologies, heureusement rares pour la plupart.

Manifestations
Le syndrome de Capgras, du nom du psychiatre français qui a pour la première fois décrit, est un type courant de « trouble délirant de l’identification. ».
Il consiste en la croyance d’être entouré de personnes remplacées par des sosies.
La personne qui en est atteinte se montre convaincue qu’un proche, souvent un membre de sa famille, a été remplacé par un imposteur ayant une forte ressemblance physique.

Le patient avec syndrome de Capgras reconnaît la personne, mais nie son identité et pense repérer des différences subtiles de comportement, de personnalité ou d’apparence physique qui distinguent le sosie de la personne remplacée.

Le syndrome de Capgras touche des personnes de tous âges, il peut être transitoire ou persistant et comprend souvent plus d’un sosie : le nombre des imposteurs imaginaires augmentant avec le temps.

Origine
Le syndrome de Capgras est un trouble qui se rencontre dans différentes maladies et troubles neuropsychiatriques : schizophrénie, troubles anxieux, démence, épilepsie, traumatisme crânien…
Des études de neuro-imagerie indiquent une association possible avec des anomalies du cerveau touchant l’hémisphère droit, impliqué dans la reconnaissance des visages.

Sources :
• Barrelle A, Luaute JP. Capgras Syndrome and Other Delusional Misidentification Syndromes. Frontiers of neurology and neuroscience. 2018 ;42:35-43. https://doi.org/10.1159/000475680
• Bourget D, Whitehurst L. Capgras Syndrome : A Review of the Neurophysiological Correlates and Presenting Clinical Features in Cases Involving Physical Violence. The Canadian Journal of Psychiatry. 2004 ;49(11):719-25.

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