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mis à jour le 7 mai 2015

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Commentaires

  • Cher Monsieur

    Sujet : " café au lait - poison ?"

    J’ai apprécié vos commentaires laissant apparaître qu’aucune étude sérieuse ne vient corroborer cette rumeur (en effet) que j’entends depuis des décennies .

    Pour ma part, j’ai toujours bu mon café au lait au petit déjeuner et je ne m’en suis jamais mal porté .Je n’aime pas le café noir ! quant au thé , que bien des connaissances tentent de me faire adopter,je ne l’apprécie que dans les petits-déjeuner anglo- saxons... ;question d’ambiance plus que de goût .

    J’ajoute que j’ai 76 ans .Mais il est possible aussi que je sois cuirassé contre les poisons "rumoristiques" (!!!) qui sont fort nombreux.J’ajoute enfin qu’ayant vécu nombre d’années dans des contrées à risques alimentaires certains,j’ai dû de ce fait me "mithridatiser" ...Allez savoir .

    Bien sincèrement

    Pontcarral

  • Jus de grenade

    Cette boisson semble être une nouvelle panacée en vogue .

    l’un de mes meilleurs camarades en est très friand sur le plan préventif ( n. cancers entre autres) voire curatif (idem) .

    Qu’en est-il réellement ? Est-ce là aussi une "rumeur" (comme celle du café au lait-poison ? ) mais celle -ci non diabolisante !!!!!!!

    Bien à vous

    Pontcarral

    • Bonjour, merci de votre message.
      En nutrition moderne, il n’y a pas de "bons" ou de "mauvais" aliments (j’entends pas là des aliments de base présents dans la nature, pas des produits transformés). Tout est une question de variété, d’équilibre et de plaisir. Il faut également savoir qu’en nutrition on dispose de très peu de preuves. Ce qui explique probablement que tout le monde s’en donne à coeur joie pour proposer son aliment miracle, sans aucune preuve, bien entendu. Le jus de grenade rejoint donc probablement cette grande série de fantasmes. Mais si les personnes aiment ça, que ça ne déséquilibre par leur alimentation (pas évident, car je pense que c’est un jus sucré…), pourquoi pas, sachant que tout régime alimentaire déséquilibré, basé sur un aliment dominant peut exposer à des effets délétères. C’est le cas par exemple de certaines supplémentations en antioxydants (vitamine C, E, sélénium, bêta-carotène) à fortes doses, qui non seulement ne semblent avoir aucun effet bénéfique sur la prévention des cancers, mais dont certaines études ont montré qu’ils pouvaient au contraire être associés à un risque accru de cancer du poumon. Mais c’est une autre histoire que je développerai dans un autre article. En conclusion, quand quelqu’un vous propose sa recette miraculeuse, faites jouer votre sens critique, et… vous ne risquez absolument rien à ne pas l’adopter !

  • Hello,

    Alors, sans trop savoir si ça rentre dans le cadre que vous avez choisi, je suggère :

    • Les verrues : entre la chélidoine, le tape-duct, le 5-FU, le froid et laisser le temps au temps... Y a à dire.
    • L’importance du "moral" dans le traitement du cancer.
    • Le syndrome d’hyperactivité, etc. Je suis personnellement incapable de savoir ce qui est du pipeau ou pas là-dedans
    • Est-ce que le QI régresse ?

    Et plus généralement :

    • Y a peut-être quelque chose à dire sur le problème des recherches médicales ( ou moins médicales ) ; surtout quand elles sont reprises par la presse pour établir de façon définitive qu’on vient encore de guérir le cancer...chez la souris.

    Et après tout ça :

  • Bonsoir,

    Concernant le passage des études scientifiques au filtre de la presse, j’ai trouvé cette vidéo tout à fait correcte :
    https://www.youtube.com/watch?v=KFwRvplBtzk

    Un point que je trouve important à préciser pour la presse écrite conventionnelle - sur le net, je n’en sais rien -, c’est que beaucoup d’articles sont rédigés par des pigistes qui sont payés à la taille de l’article, quelle que soit la durée de la recherche que le sujet nécessiterait. Et celle-ci tend à être négligée, sauf si d’aventure le journaliste est passionné et compétent.

    La dame officie sur ce site qui contient plusieurs exemples :
    http://allodoxia.blog.lemonde.fr/

    Et on ne peux pas dire qu’elle n’argumente pas : par exemple sur la maladie d’Alzheimer :
    http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/12/19/alzheimer-facteurs-de-risque/#more-1444

    • Bonjour, merci de votre message. J’ai regardé attentivement la 1re vidéo. Je ne vois personnellement rien à redire (je ne me prononce pas sur le fond du débat, mais sur les arguments) aux 10-15 première minutes, cela me semble érudit et fouillé, ce qu’elle dit sur les études scientifiques en général est d’ailleurs partagé par de nombreux scientifiques qui s’alarment de ce phénomène (article à venir sur estcevrai.fr). Il est clair que de nombreux experts abusent un peu de leur statut d’’expert" en affirmant des choses non formellement démontrées et en oubliant de dire "j’en pense que" ou "il me semble que" ou "mes convictions personnelles me portent à croire que". Mais une des raisons est que la vérité n’est vraiment pas "sexy" en sciences, car passer à la télé pour dire "certaines études, présentant telles et telles limites, semblent indiquer que… mais cependant elles sont contredites par d’autres études et devraient faire l’objet d’approfondissement", va faire bailler d’ennui les spectateurs et les journalistes ! Avouez que vous même vous ne regarderiez pas un programme aussi ennuyeux.
      Quant à la suite de sa présentation, mon avis personnel est qu’elle cherche à faire une démonstration définitive et s’expose ainsi aux critiques qu’elle a elle-même émises en première partie. J’avoue qu’il me manque dans ses propos davantage de "il me semble que", "en l’état actuel de la science on pourrait dire que", "mon avis personnel est que", etc.
      Je pense que le meilleur service qu’un scientifique puisse rendre aux autres - outre ses éventuelles découvertes majeures bien entendu - c’est d’aider chacun à développer son sens critique et surtout de toujours délivrer, en même temps que ses thèses et résultats, toutes les informations permettant des les infirmer (c’est même une des bases de la démarche scientifique).
      Bon, je suis conscient que c’est une démarche pas du tout "scoop" et qui ne parle qu’aux personnes curieuses et ayant plaisir à réfléchir et à douter. Mais c’est déjà ça.

  • Bonjour,

    Quelques remarques dans le désordre concernant la difficulté de la vulgarisation scientifique :

    • Je trouve que la métaphore d’une partie d’échecs peut s’appliquer. Souvent on ne retient que les (bons) coups joués dans une partie, mais ce qui en fait la profondeur, c’est également l’analyse de tous les coups qui n’ont pas été joués, mais analysés et rejetés par les joueurs.
      Il en va de même de la démarche scientifique - plus généralement de toute recherche intellectuelle - car le temps passé l’est surtout à balayer tous les choix apparemment plausibles qu’on ne fera pas et pourquoi on ne les fera pas.
      ( ce qui amène d’ailleurs à pointer une négligence actuelle des chercheurs et des publications qui "oublient" les résultats négatifs, d’autant plus s’il y a des sous à la clé )
      Or les grands médias - et dans le meilleur des cas - ne présentent que "la vérité".
    • C’est là que je doute fort de la capacité de la presse écrite ou de la télévision à vulgariser la démarche scientifique faute de place ou de temps. Poincaré disait à peu près que si une maison est faite de pierres, ce n’est pas un tas de pierre qui fera une maison. Or si la presse a la possibilité de présenter certaines de ces pierres, elle a beaucoup moins celle d’en discuter leur choix et leur usage, surtout à la destination de publics très disparates auxquels elle doit s’adapter pour se vendre. Parfois ce sont des volontaires comme ceux des revues ( dites ) scientifiques - de niveaux très disparates également - mais ils sont souvent passifs comme ceux des médias de masse qui doivent les maintenir actifs-de-devant-la-télé par de la science magique et renouvelée ( comme la météo ) et assaisonnée d’idéologie puis de morale.
      A ce titre, la presse médicale ou paramédicale grand public est merveilleuse.
    • Un des pires points et des plus difficiles à gérer est la diffusion du contexte scientifique ( mais ce peut être politique ou autre ) dans lequel vient prendre place telle pierre qui ne prend son importance ( ou le contraire ) que par rapport à un contexte.
      La presse grand public quand elle est honnête se heurte ici à l’ignorance de son public qu’elle ne connait pas toujours très bien.
      Il est possible de rappeler un contexte ou certains éléments ( par exemple des hypothèses alternatives, un court topo sur les stats, etc ) par des encadrés ou des digressions, mais c’est très difficile à faire et insuffisant pour qu’on puisse parler de démarche scientifique.
    • Et aussi, les résultats scientifiques se construisent par empilement et juxtaposition : il y a quand même un certain ordre, ne serait-ce qu’historique.Pour en rendre compte, cela prend beaucoup de place comme le fait déjà avec plus ou moins de bonheur un cours conventionnel.
      A ce moment-là, un spectateur qui arrive en cours de route risque de se retrouver largué et de ne pas regarder les bonnes publicités qui suivront : problème que connait tout rédacteur en chef - pour une revue - qui décide de faire une "série" d’articles sur un sujet donné pour mieux rendre à même son lectorat d’apprécier les autres articles ( et ne plus insulter la rédaction comme quoi il ne comprend plus rien et va se désabonner ... ).
    • Du coup, je pense que la presse grand public n’est pas faite pour la vulgarisation et que ça revient un peu à demander à un pigeon de voler. Si on fait l’inverse en médiatisant la science, on risque de demander à un dauphin de voler. Le dauphin est plus intelligent que le pigeon, mais il ne vole guère mieux que le pigeon nage...
      On peut quand même essayer de greffer des nageoires à l’un et des ailes à l’autre mais faut alors vérifier qu’elles soient bien dimensionnées.
    • Et malheureusement, ça ne relève pas de journalistes généralistes qui ne se rappellent des sciences que des leçons de choses du collège...
      Je me rappelle de deux copines qui écrivaient pour nourrir leur quotidien des articles dans une revue grand public "contre le cancer’" dont l’une était en thèse d’histoire et l’autre avait fait science-po. J’ajoute qu’elles ne s’étaient pas recyclées ensuite : un bon journaliste doit savoir bien parler de ce qu’il ne connait pas !
    • Ca me semble plutôt le rôle de bouquins, faits par des gens qui aiment vulgariser et qui ont des compétences scientifiques sérieuses et une vision du domaine pour trier le secondaire de l’essentiel et trouver des métaphores explicatives.
      C’est un exercice difficile : mal faits, ces bouquins peuvent être aussi difficiles qu’un cours véritable sans en avoir la rigueur.
      ( Par exemple, en physique, le meilleur bouquin de vulgarisation que je connaisse, avec de longues discussions parfois philosophiques, c’est encore... euh..."Le cours de physique de Feynman" ! ).
    • Quant aux maths, il en faut - ne serait-ce que pour mentionner leur nécessité à certaines étapes - car y a ce problème avec les maths que ce sont elles qui permettent de trancher et de prévoir entre deux hypothèses qualitativement différentes mais plausibles et donc de choisir et de cimenter les cailloux avec lesquels on va construire la maison.
      Et là... y a des progrès à faire dans la vulgarisation des maths. Ne serait-ce que celle des statistiques... Les mathématiciens y répugnent et certaines choses sont très difficiles à vulgariser sans maths.
    • Et quelque chose devient pourtant possible avec internet : c’est la possibilité et la place pour reprendre et discuter les informations et leur médiatisation. Bref pour prendre le relais ; un peu comme le fait votre site ou celui que je mentionnais précédemment.

    C’est malheureusement bien connu qu’il faut souvent 40 pages pour réfuter correctement une bêtise de 4 lignes ou/et éviter une erreur séduisante.
    Mais comme ça qu’on apprend et même parfois qu’on comprend la démarche d’ensemble.

    • Je pense que petit à petit y a une vulgarisation 2.0 ( pour reprendre une notation à Daupagne ) qui va se développer par accumulation... Accumulation que le net rend possible mais qui reste très en retrait en français par rapport à l’anglais.

    Bon, je pensais pas faire si long en tapant à la volée... J’espère que c’est pas trop confus..

  • Re :

    • les contributions s’affichent en ordre inversé à celui habituel et j’ai pour ma part tendance à attendre qu’un message que j’écris prenne place en bas de la page.
    • en vous répondant sur la question de la vulgarisation, j’ai squatté un espace a priori destiné aux questions. Peut-être qu’ajouter une discussion générale serait une bonne idée ?

    Et pour revenir à sa destination, je verrais bien un sujet à traiter mais demandant peut-être d’être tenu à jour :

    • la e-cigarette !

    Car les articles divers sur le net mélangent souvent divers priorités comme "plaisir sans danger (’ou pas)", "moyen de lutte contre le tabagisme (ou pas)", "substitut nicotinique", etc qui les rendent souvent peu clairs...

    ( Je me demande en plus si on pourrait s’en servir pour administrer des médicaments - en évitant de trop les chauffer )

    Et ça me fait penser à la question de l’accoutumance à la nicotine et à ses effets où on peut lire des trucs forts divers. Par exemple cet article qui tranche avec la vulgate :
    http://lettre-cdf.revues.org/283

    Cordialement

  • Est-ce vrai que le lait de brebis est mieux toléré que le lait de vache et qu’il contient autant de calcium ?
    Je pose cette question car je ne consomme quasiment pas de produits laitiers de vache et que j’ai essayé le yaourt au lait de brebis sur des conseils avisés ? Apparemment ça passe mieux que le lait de vache.

    • Bonjour, merci pour votre question.
      D’après l’ANSES, le lait de brebis entier contient environ 187 mg de calcium pour 100 g, le lait de vache entier UHT environ 112 mg.
      Il contient environ 5 g de protéine pour 100 g, contre 3,2 g pour le lait de vache.
      Le lait entier de brebis est presque deux fois plus gras (6,33 g de lipides pour 100 g) que le lait de vache (3,71 g/100 g). Ces mesures sont des moyennes et peuvent varier selon les animaux, les régions, les préparations…

      Ces informations officielles sont publiques et vérifiables (https://pro.anses.fr/tableciqual/), contrairement à ce qu’on lit sur les sites internet qui, hélas, pullulent en matière de nutrition et jouent avec le feu en créant des modes et des interdits alimentaires généralement imaginaires.

      Quant à la « tolérance », c’est une notion floue (digestibilité ? inconfort digestif ? allergies ?) et variable d’une personne à l’autre et d’un laitage à l’autre, et il n’est pas possible de répondre de façon catégorique si un laitage est mieux que l’autre (il existe, par exemple, des allergies au lait de brebis).
      Au final il faut toujours se souvenir que la nutrition c’est surtout du bon sens et le respect des recommandations classiques. Et il y a la règle N°1, oubliée trop souvent : le plaisir de consommer un aliment est essentiel. Alors, si vous pensez bien « tolérer » le lait de brebis et que vous aimez ça, continuez à en consommer. Mais si vous ne « tolérez » vraiment aucun laitage, pourquoi vous forcer ? Pourquoi ne pas demander à un médecin nutritionniste ou à un diététicien de vous orienter vers d’autres sources de calcium que vous consommerez avec plaisir ?

    • Pour commencer c’est la première fois que je vais sur votre site et vous avez tout à fait raison sur les rumeurs qui pour moi sont un peu de vérité avec un peu de mensonges et la voila qui arrive. Donc pour égayer tout çà j ai juste envie de dire à vos lecteurs une célèbre petite phrase que j’affectionne particulièrement et qui n’est pas de moi " rien n’est poison, tout est poison c est juste une question de quantité. Maintenant reste à connaître notre propre quantité. En vos remerciant, vos commentaires sont très intéressants

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